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Notre première nuit de hutte

Notre première nuit de chasse à la hutte – Etang de Berre (13)

Nous avons été invité le mardi 5 septembre par Jonathan Fuster et Sony Baliardo pour découvrir la chasse à la hutte à l’étang de Berre dans les Bouches-du-Rhône (13). La hutte est un mode de chasse complètement différent du nôtre, en effet, pour nous qui chassons uniquement à la passée du matin et du soir en Camargue, c’est une véritable découverte. Nous n’avions jamais fait de nuit auparavant.

Avant de développer d’avantage, voici une petite présentation de Jonathan et Sony.

Jonathan est un sauvaginier aguerrit qui a commencé ses premières nuits très jeune aux côtés de son père, à l’étang de l’or dans l’Hérault (34). Pris par cette passion qui nous fait tous tant vibrer, il commence à élever ses premiers canards dès l’adolescence et monte sa sélection au fil des saisons. Aujourd’hui, Jonathan est très réputé dans le coin et même au delà pour ses oiseaux de qualité, son savoir et ses hybridations atypiques que certains s’arrachent.

Jonathan, lors de notre première nuit de chasse à la hutte

Sony lors de notre chasse à la hutteDe son côté, Sony est un ami proche de Jonathan qui passe une grande partie de ses nuits à ses côtés. Il possède également des appelants de Jonathan et il en est super content. Comme il nous l’a si bien dit, c’est énormément de travail avant d’arriver à posséder une bonne souche d’appelants mais la persévérance et la rigueur ont permis à Jonathan d’obtenir de très bons jeux.

Nous allons partager avec vous cette superbe expérience !

Rendez-vous à 18h à la hutte, à notre arrivée Jonathan et Sony nous accueille et nous font part du programme de la soirée.

18h15, Il est temps de s’attaquer à l’attelage de la sauvagine, et il y en a en nombre ! Près d’une bonne quarantaine d’oiseaux à caler (colvert, court-cri, sarcelles, siffleurs), nous enfilons les cuissardes et suivons Jonathan pour la mise en place.

 

Jonathan nous explique qu’il prépare en amont une feuille avec l’organisation de sa calée de sorte à savoir précisément l’emplacement de tel appelant à tel endroit par rapport à son chant, des canes au chant doux tout près de la hutte pour la pose, des canes plus bavardes en pointe dans les axes de rentrée pour attirer le gibier. Tel un entraîneur qui fait une feuille de match avec son équipe, Jonathan procède de la même manière avec ses oiseaux et nous avons trouvés ça vraiment très intéressant car cela implique de connaître ses appelants par cœur mais c’est aussi une véritable stratégie à mettre en place pour tenter de séduire les oiseaux en vadrouille dans la nuit.

En raison de la période, Jonathan ne cale pas de chipeau car sa chasse est fermé jusqu’au 15/09, en revanche il a tout de même pris 2 couples de canards siffleurs en complément de ses nombreuses sarcelles car il nous explique que les siffleurs peuvent motiver et entraîner les sarcelles à chanter dans la nuit.

Jonathan part sur au total cinq lignes d’appelants et viendra disposer à la fin les chanteuses autour de la marre.

Concernant le paysage, je dois avouer que c’est plutôt sympa, la hutte est en bordure de l’étang de Berre, le cadre est top.

Une fois l’installation de la sauvagine terminée, nous passons désormais à la mise en place des chanteuses. Pour les disposer, Jonathan et Sony nous expliquent qu’il y a deux axes d’entrées principaux et qu’il va donc les installer sur chacun des axes avec plus ou moins de chant en fonction du vent. Malheureusement, cette nuit là concernant le temps c’était “pilasse” comme on dit chez nous, pas d’air et températures assez chaudes.

Tout est prêt pour cette nuit, place à la hutte !

20h, tout est désormais en place ! Bien entendu nous avons pris notre temps, effectuer quelques photos et plans sympa pour la vidéo mais c’est tout de même énormément de travail, d’où l’importance d’arriver bien à l’avance.

Il est temps de nous faire découvrir la tout l’équipement de la hutte, Sony nous fait l’état des lieux ! Nous entrons et découvrons l’espace tirs où nous sommes censés je dis bien censés passer la plus grande partie de la nuit ! L’espace à manger composer d’une petite table, un four et une gazinière et enfin l’espace dortoir composé de deux lits. Nous trouvons ça plutôt sympathique et avons hâte d’en découvrir d’avantage !

Après avoir pris possession des lieux, Jonathan et Sony procèdent à l’installation des lunettes sur les fusils puis nous observons dans le plus grand des calmes la nuit tomber petit à petit et les oiseaux qui commencent à s’exciter et à se répondre, c’est un beau spectacle.

20h45, les appelants marquent, une sarcelle fait le tour de la marre et se pose en bout de calée, assez loin. Jonathan et Julien prennent un fusil chacun, insèrent du tungsten pour assurer le coup, 1,2, braoum ! La sarcelle reste avec nous, le capot est sauvé avant même la nuit tombée ce qui nous motive !

Après ce beau moment, place à l’apéro, on en profite pour refaire le monde autour d’un verre et de bonnes terrines. Nous nous rendons compte que la hutte est un véritable moment de partage entre copains, loin de tout, l’idéal pour se ressourcer et partager de beaux moments de rigolade entres amis.

Vient ensuite le repas que nous avons menés avec Julien pour remercier Jonathan et Sony de leur invitation, un bon gratin et sauté de veaux aux girolles qui a bien plu à tout le monde !

Passons maintenant aux choses sérieuses, je prend place à l’espace tir avec Jonathan pendant que Sony et Julien prennent possession des lits, et c’est là que j’observe la magie de la chasse de nuit, observer le travail des appelants et attendre patiemment. 22h45 nouvelle pose de deux sarcelles, nous en prélevons une chacune avec Jonathan.

Les heures passent, je commence à flancher… un gros creux, pas de mouvement, je me dirige vers le lit et Julien prend ma place à l’espace tir pendant que Sony ronfle paisiblement.

04h10, grosse annonce ! Julien observe une pose de 10 sarcelles ! Tout le monde se réveille rapidement, Jonathan, Sony et Julien prennent possession des armes et chacun prend une partie du groupe pendant que j’observe à la jumelle. Ils se coordonnent, vous êtes prêts les gars ? 1,2, BRAOUMMM, j’observe à la jumelle, 9/10 resteront avec nous, incroyable moment qui a redonné la motivation et le sourire ! Jonathan part vite récupérer les sarcelles et reviens à la hutte avec l’ensemble des oiseaux, que des sarcelles juvéniles.

Je m’installe à nouveau à l’espace tir avec Jonathan pendant que Sony et Julien s’installent dans les lits. Quelques temps après, nouvelle annonce des appelants, pose de 6 sarcelles ! J’en ai une isolée dans le viseur, John en a deux, et on appelle Julien en renfort pour prendre le groupe de 3 bien serré, malheureusement il tarde à arriver et elles finiront par décoller. En revanche, nous réussissons à en prélever trois avec Jonathan.

L’heure tourne, le jour commence à pointer, Jonathan décide d’aller se reposer un peu et prend la place à Sony. Me voilà donc auprès de Sony, il m’explique que bien souvent à l’aube il est possible de voir quelques oiseaux. Aussitôt annoncé que voilà une belle annonce des appelants sur un souchet qui ne résistera pas bien longtemps et qui décide de se poser entre deux lignes, nous le tirons avec Sony et nous le prélevons.

Il est désormais 8h30, les chasseurs autour sont en train de décaler ou sont déjà partit et voilà 3 sarcelles qui nous chargent, elles font un tour sur la mare et se jettent dans la calée. Julien, Sony et Jonathan en prennent une chacune en joue et laisseront les trois. Nous voila désormais avec un très joli tableau, une nuit superbement bien réussie, et des souvenirs pleins la tête. Nous décidons de ranger toutes les affaires et commençons à décaler les appelants. Jonathan est au milieu de la marre, 3 sarcelles arrivent de l’étang et nous chargent une nouvelle fois, elles se posent en fond de marre, restent un instant puis décollent, encore une superbe pose plein jour.

Une fois que tout est décalé, il est temps de faire un bilan de cette superbe nuit, au total nous prélevons 19 sarcelles et 1 souchet. Nous remercions infiniment Jonathan et Sony de nous avoir accueilli et fait découvrir ce mode de chasse inconnu pour nous, nous devons avouer que nous avons eu énormément de chance de tomber sur une si belle nuit, nous nous sommes régalés et garderont un super souvenir de cette expérience !

Afin d’illustrer cet article, nous vous invitons désormais à découvrir cette fameuse nuit via la vidéo que nous avons réalisés :

Bon visionnage !